Radio Dianoga: On est ici et on vous voit

--- Bon alors les petits scurriers ? ça vous fait quoi la liberté ? Nous non plus on a pas l’habitude, ça nous fait tout bizarre bizarre comme une holo où Sa Grande et Magnifique Seigneurie Merveilleuse Vador sourirait. Ouais hein… malsain un peu. . --- On suppose que vous avez tous vu la belle retransmission en provenance de Damperio concernant l’avenir du secteur. Ça devait être super intéressant mais…NOUS on a relevé un truc que PERSONNE n’avait vu. Blast ils ont du matériel pour retransmettre les damperis ! Mais qui sont-ils vraiment ?--- Notre point hebdomadaire sur la flotte rebelle de Riva. Depuis que l’Empire a décidé de se barrer de chez nous, ça doit être très calme. Voir même ennuyeux . Du coup on se disait que ça serait sympa de commencer à tourner un mélange entre « Vaisseaux en perdition » et « Les feux de la Passion de Correlia ». Un truc passionnant qui se passe au sein de votre flotte. Histoire de pas trop rester sans rien faire et sans but quoi (on est pas la cour de Sa Splendide Lumiere Brillante Palpatine) … Et puis avec le temps ou vous êtes resté impériaux l’air de rien, on sait que vous savez jouer la comedie. --- Notre décompte des semaines sans intervention de Jolina Khannt voulant nationaliser-redistribuer-gueuler sur les nobles-emmerder des nucléaires est aujourd’hui à 6 semaines. Oui on sait, c’est du jamais vu et c’est impressionnant. Non. On a demandé à ses parents l’air de rien, elle est pas morte.–--- Transmission terminée. Vous pouvez revenir à vos activités prescrites par le ComPorn. ---

28 janvier, 2007

La voie des Clans

« Quand seule Iridonia était la Terre des Zabraks, de grandes histoires sont nées pour créer notre Histoire. La Terre nous a créé à son image, et les ancêtres qui nous ont précédés, car ils en étaient plus proches, connaissaient la force du vent et des marées.Ils connaissaient la protection et la chasse. La poussière d’Iridonia coulait dans leurs veines.

Ooth le-sans-Clan fut de ceux la. Ses yeux étaient plus perçant que ceux des rapaces gruk, car il savait voir et regarder. Aucune trace ne pouvait lui échapper car il connaissait sa voie et connaissait sa place. Les chroniqueurs des Clans voisins disaient : « Vois Ooth, celui qui n’a plus de Clan car le sien fut détruit, notre Terre est désormais son Clan car il entend son souffle. Il sait être le fruit de la terre, il sait quelle eau se boit, et connaît le chemin de nos prédateurs, car tout comme lui, ils sont fruits de la poussière et du sang d’Iridonia. »

Ooth le-sans-Clan appliquait les principes secrets et connaissait les signes. Chaque jour la terre était saluée, chaque nuit les larmes d’Iridonia étaient saluées, car Ooth savait qu’il fallait maintenir l’équilibre. Mais jamais le son de la voix de Ooth ne parvint aux oreilles des siens. Les anciens disaient : « Ooth connaît sa voie et respecte la notre, nous sommes le foyer, il est la terre sauvage, nous sommes la parole, et il est le silence, il apporte les signes et nous, nous les lisons. Ooth le-sans-Clan maintient l’équilibre, car il connaît l’Ordre des choses. Il sait que chacun doit trouver sa place, mais il applique aussi l’harmonie. Car toute chose qui existe a son contraire, et parce que son contraire existe, elle est. Ainsi grâce à lui, nous existons, et grâce à nous il existe. » Ainsi était respecté Ooth le-sans-Clan, enfant d’Iridonia.

Car au temps ou les cavernes étaient rares et ou les prédateurs s’aventuraient loin, certains comprirent l’équilibre et la nécessité de l’harmonie.

Pendant plusieurs lunes parfois, nul ne voyait Ooth le-sans-Clan. Car comprenant l’harmonie, Ooth savait que le sang d’Iridonia peut être dangereux s’il n’est pas payé par la souffrance.
Les Clans chuchotaient : « Ooth fut un bon éclaireur et un bon gardien, mais il nous délaisse. Il préfère la poussière à ses frères, et oublie notre protection. Où sera-t-il quand les prédateurs se présenteront à l’entrée de nos canyons ? » Mais Ooth savait tout cela, car guidé par la terre, le sang et la poussière, il entendait les mots sortant de la bouche de ses frères et soeurs.

Mais Ooth s’éloigna à nouveau, il passa des lunes à définir les terrains de chasse des prédateurs, les connaissant chaque jour un peu plus. Il combattit quand le sang devait couler, et s’éloigna quand la paix pouvait régner. Jamais il ne tua quand ce n’était pas nécessaire. Il apprit à connaître les plantes qui pouvaient soigner, et celle qui pouvaient tuer. Il apprit à prévoir les marées, et à soigner les blessures. Il vit quand les prédateurs devaient mettre bas, et quand ils avaient faim. Jamais il ne se trompait sur les signes, car la sagesse de ses ancêtres, présents alors dans les plaines d’abondances, parlait en lui.

Ooth se présenta une nuit, dans la caverne d’un Clan qu’il avait jadis protégé. Une femme lui dit : « Ooth, qui est-tu pour venir manger et boire ce que nous avons ramené ? Nul ne te connaît ici, car tes lèvres restent closes, et tu oublies notre protection. Mon enfant est mort car personne n’était là pour le sauver. Notre ancien est malade car nul n’est là pour le soigner. As-tu oublié ce que Clan veut dire ? »
Mais Ooth resta muet.

Une autre femme vint, et lui dit : « Nos chroniqueurs disent que tu accomplis ton destin, mais qu’en est-il de celui de tes frères ? Dois tu les laisser mourir pour suivre ta voie ? »
Mais Ooth resta muet.

Alors le Sorcier vint avec le Chroniqueur au milieu de l’assemblé et interrogea Ooth le-sans-Clan : « Tes yeux ont voyagés loin Ooth le-sans-Clan, ton esprit bien plus loin encore. Les signes disent que tu connais le sang et la poussière d’Iridonia, que la Terre te parle car tu es son enfant, que les prédateurs ne peuvent avancer dans l’ombre car tu les connais. Viens tu pour nous protéger à nouveau, comme tu l’as fait avec d’autres frères ? »
Mais Ooth resta muet.

Le Chroniqueur interrogea Ooth le-sans-Clan : « Les paroles de la Terre ne franchissent que peu les murs des cavernes. Nos yeux sont fatigués et nos oreilles n’entendent plus. Viens tu être nos yeux et nos oreilles ? »
Mais Ooth ne répondit toujours pas.

Une jeune fille dit alors : « Ooth est ici, et c’est un frère, qui sommes nous pour le juger alors que nous ne savons rien de ce que ses yeux ont vu ? »

Et Ooth le-sans-Clan parla pour la première et dernière fois : « Je connais le souffle et le sang, j’ai vu la poussière et les étoiles. Ath et Nath sont témoins de mon chemin. Je n’appartiens à aucun Clan car j’appartiens aux terres de mes frères, et par ma connaissance de celles ci, je les soutiens et les protége. Ma voie et celle des Gardiens des Clan. Car tous les Clans sont nés de la même souche. Je transmettrais ce que je sais, pour que d’autres puissent voir et entendre au-delà des murs des cavernes. Car le sang d’Iridonia est dangereux pour ceux qui se refusent à voir et entendre. Car désormais chaque Clan aura ses Gardiens. Ainsi l’équilibre sera maintenu.»

Et parce qu’il connaissait l’équilibre et l’harmonie, et que ses paroles étaient sages, il fut écouté.

Et parce qu’il était les yeux des Sorciers dans les terres inconnues, parce qu’il était les oreilles des Chroniqueurs dans les campements lointains, parce qu’il était le souffle des êtres de cette terre, son nouveau nom apparu aux anciens.
Et parce que le pouvoir des noms et grand, et que sa voie était celle de l’harmonie, Ooth le-sans-Clan devint Ooth Kirath.

Et car Ooth n’avait pas douté des signes des ancêtres, et parce qu’il connaissait l’équilibre, par son sang, et par son Clan, sa voie perdura. »

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