23 février, 2017

Au devant des étoiles


 -- Enregistrement effectué par Jo sur la Station relais d'exploration ST10J de la Guilde des spationautes lantiliens --- 2h36 AM.



"- Dès que j'ai pu voir plus loin que le bout de mon nez et les jupes de mes parents, j'ai regardé les étoiles.

Le noir du ciel ne me faisait pas peur à moi. Mes copains me disaient qu'eux ils préféraient les lunes ou nos soleils. 

Moi j’aimais regarder l’espace pas si noir que ça et les étoiles. 

Je me rappellerais toujours la première fois que j’ai pris un transport atmosphérique. Ça avait un « truc ». 

Je passais au dessus des oiseaux, au dessus des villes et des nuages, au dessus des amas de spores rosées dont les couleurs changeaient. 

Même à l’abri derrière la verrière, j’avais la sensation qu’il faisait plus froid. Et puis cette impression de presque décrocher. 

Quand tu vois la courbure et qu’au dessus de toi, elles sont là, TES étoiles. 
C’est magique. 

On s’en souvient toujours pas vrai ?

Et puis plus tard, j’ai pris un vaisseau.. une navette intra-système. 

Aujourd’hui ça serait différent mais à l’epoque c’était pour moi le plus beau vaisseau de la galaxie.

J’ai aimé sa coque tachée, j’imaginais des entrées enflammée en atmosphère, j’aimais ses sièges usés et troués, là où des extraterrestres tellement bizarres avaient du s’assoir. 

Bref, je me rappelle aussi de ce moment. 
LE moment. 
Quand l’appareil décroche de l’athmosphere, quand plus rien ne le retient. 
Qu’il file, qu’il est libre. 

Même maintenant c’est mon moment préféré.

Oui même maintenant.


J’ai beau avoir ouvert des dizaines de routes, vu des étoiles naître et d’autres mourir, vu des fils de lumière traverser les ténèbres et des explosions silencieuses de couleurs uniques au milieux de trous noirs.. 



J'ai beau avoir vu des créatures spatiales de la taille de destroyers, donner la vie dans l’ombre de lunes glacées, des nuages de particules qui semblaient danser sur mes boucliers, entendu des échos de voix mortes depuis des siècles et trouvé des débris d’anciennes stations oubliées, plus que tout, j’aime ce moment de «décrochage ».



À cet instant, on est vraiment libre. 

Tout peut arriver encore. 
Les étoiles sont devant nous. 
Toujours." 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire