05 août, 2017

Lumières et eau croupie / IKVDR 11


 Échange entre Jo et un membre de sa compagnie de mercenaire. - Orbite de Balosar- 5h15 AM heure locale. 

«  Tu vois Balosar c’est une putain de planète pourrie. Sans déconner.  

Le climat est merdique, la pollution bouffe le permabeton, empoisonne l’eau, les gens.

Tout est crade, les locaux ont des ist contagieuses et incurables pour nous...

Y a pas de beaux quartiers sur Balosar, juste des baraques sympa aux milieu d’apparts entassées et insalubres et de flaques d’eau croupie. 

Et puis Balosar c’est la planète des épices, des bâtons de la mort, de tout ce qui s’injecte, se fume, s’avale, ou même les trois à la fois. Là-bas tout le monde consomme, il y a plus de tox sur Balosar que de symboles impériaux sur Coruscant. 


Toutes les espèces, tous les âges.  Dans les cantinas, dans les encadrures de portes, dans les clubs,  partout. 

C’est du no-limit. Les gens viennent pour se défoncer et vivre des trucs qu’ils vivraient pas ailleurs. Généralement ils ont ce pour quoi ils sont venus et même au-delà… ça se finit pas forcément bien mais je crois qu’ils viennent un peu pour ça aussi.  

Là-bas on dirait qu’il fait tout le temps nuit, ça clignote de partout, ça t’attire dans des clubs à la musique hurlante, dans des clubs de strip-tease, dans des bordels, dans des fumeries.  Au milieu tu as quelques trucs artistico-trash… tu bouffe de la merde synthétique ou des plantes qui ont jamais du voir le soleil. 

Les alcools te déchirent la gueule ou sont tellement coupés aux épices que tu sais même pas ce que tu bois et parfois sur qui tu le bois. 

Ouais, Balosar c’est ça… 

Généralement les gens biens adhérent pas.

Moi tu vois, j’accroche.  J’accroche aussi fort que les premieres minutes de la montée du premier stim.  

J’aime parce que c'est fort et ça ment pas. 

Le gens là-bas mentent pas. 

Ils savent pourquoi ils sont là. Ils savent comment ça commence et comment ça finit. Ils savent que la seule chose qui va faire la différence c’est le chemin entre les deux points. 

Rien ne ment. Les trucs crades sont crades, les putes sont des putes, les tox sont des tox et quand tu vas dans un club c’est généralement pour finir par lécher une épice quelconque sur la poitrine d’une danseuse après avoir bu assez de mauvais lum pour ne même plus savoir si l’épice ou la fille est compatible avec ton espèce.  

Là-bas t’as pas de nom, on s’en fout.  Là-bas t’es suffisamment personne pour pas avoir besoin de maintenir des façades et finalement être autre chose que toi. C’est pas toujours brillant hein.. mais au moins les choses sont posées et faut faire avec. 

Et on est tous logés à la même enseigne, rien sort de la boue, on y nage tous. 

Alors c’est sûr, l’environnement est merdique, l’espérance de vie courte et les rapports avec les autres pas simples,  mais là-bas au moins, au milieu de la fange on est tous égaux pas vrai ? 
On peut pas se cacher des pires côtés de nous même …  

T’en connaît d’autres toi des mondes où ça existe ça ? »



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