Radio Dianoga: On est ici et on vous voit

--- Bon alors les petits scurriers ? ça vous fait quoi la liberté ? Nous non plus on a pas l’habitude, ça nous fait tout bizarre bizarre comme une holo où Sa Grande et Magnifique Seigneurie Merveilleuse Vador sourirait. Ouais hein… malsain un peu. . --- On suppose que vous avez tous vu la belle retransmission en provenance de Damperio concernant l’avenir du secteur. Ça devait être super intéressant mais…NOUS on a relevé un truc que PERSONNE n’avait vu. Blast ils ont du matériel pour retransmettre les damperis ! Mais qui sont-ils vraiment ?--- Notre point hebdomadaire sur la flotte rebelle de Riva. Depuis que l’Empire a décidé de se barrer de chez nous, ça doit être très calme. Voir même ennuyeux . Du coup on se disait que ça serait sympa de commencer à tourner un mélange entre « Vaisseaux en perdition » et « Les feux de la Passion de Correlia ». Un truc passionnant qui se passe au sein de votre flotte. Histoire de pas trop rester sans rien faire et sans but quoi (on est pas la cour de Sa Splendide Lumiere Brillante Palpatine) … Et puis avec le temps ou vous êtes resté impériaux l’air de rien, on sait que vous savez jouer la comedie. --- Notre décompte des semaines sans intervention de Jolina Khannt voulant nationaliser-redistribuer-gueuler sur les nobles-emmerder des nucléaires est aujourd’hui à 6 semaines. Oui on sait, c’est du jamais vu et c’est impressionnant. Non. On a demandé à ses parents l’air de rien, elle est pas morte.–--- Transmission terminée. Vous pouvez revenir à vos activités prescrites par le ComPorn. ---

12 avril, 2007

Givre et reflets...

- « Chaque fois, y a un truc qui me marque. Ouais à chaque fois. Parfois c’est un truc que j’ai vu au moment ou j’m’y attendait pas.

Parfois c’est quelqu’un, parfois c’est une situation. Mais à chaque fois y a un truc. Des fois c’est même moi. Quand j’me met à faire un truc alors que j’sais même pas pourquoi. Puis y a des moments où y a tout ça. Des moments à des endroits où j’pourrais pas raconter vraiment c’qui c’est passé, mais juste c’que j’ai vu ou comment j’lai vu. Pas terrible pour les rapports, ça tombe bien, on m’en demande pas.


J’sais pas pourquoi, ça s’passe comme ça. J’sais pas pourquoi à ces moments là. Mais j’crois que c’est pour ça que j’y retourne.


Sur Alzoc III, ouais sur Alzoc III y eu des moments comme ça. J’peux pas dire comment la bataille s’est passé. J’peux pas dire qui était où, ni qui faisait quoi. Non, tout ça j’peux pas l’dire, mais j’peux dire que j’ai vu de grandes choses, le genre de trucs qui résonne encore en toi après qu’ça soit fini. Le genre de truc que, quand t’y repenses, quand tu fermes les yeux, t’as encore le souffle qui s’accélère et le cœur qui bat plus vite.

La-bas j’ai vu la République plus vivante que jamais, plus vive que jamais, ouais… j’ai senti battre le cœur de la République comme les républicains l’avait pas entendu depuis longtemps. J’ai vu des gars partir à un contre cinq alors qu’ils pensaient crever au milieu des glaces, parce qu’ils savaient qu’ils devaient y aller, j’ai vu des gars qui criaient mais plus de peur. J’ai vu des Mando’ade heureux de voir des Hommes, j’ai vu des guerriers qui se battaient pour quelque chose et plus contre quelque chose. J’ai vu du sang sur la glace, j’ai vu des morts dans de la neige poudreuse... Ouais j’ai vu tout ça. Et pleins d’autres trucs encore. P’tre bien c’qui fait d’une bataille, une grande bataille.


Quand je repense à Alzoc III, j’vois des commandos républicains, avec leurs armures peintes en blanc sur le flanc d’un montagne avec le souffle glacé, la vallée en contrebas. J’les vois descendre, glisser, presque voler. J’vois Orcor, maintenant Umaté, sauter des crevasses comme sur son terrain de Mazer. J’entends mes réacteurs qui crissent, j’vois ma verrière recouverte de givre, mes ailes recouvertes de glace. J’vois le champ de bataille, des points lointains qui se déploient, et qui sont si nombreux qu’on peut pas les compter.

Et ces trucs gigantesques, ses machines qui ressemblent à de gros insectes avec pleins de pattes, ces trucs qui tirent au milieu des soldats. J’vois des vaisseaux mandaloriens se crasher sur des sommets glacés. J’vois des soldats dispersés par des assauts. J’vois du sang partout. J’entends Naon derrière moi, il parle, ou plutôt il crie des relevés ou des trucs tactiques. Et qui tire.

J’vois un Chevalier en armure verte et or sur son basilisk qui descend la montagne après avoir fait sauter nos communications. J’le vois charger vers le champ de bataille. Je le vois se relever après mon passage, me défier encore à deux doigts de la mort. J’vois encore ses yeux, la marque de son Clan, son Aliit derrière chacun de ses geste . Sa chute dans la neige. J’me vois le soigner, appeler mes ancêtres pour qu’ils veillent sur lui. Mes osselets dans la neige, sur son torse brûlé. Darasuum kote, frère. Le Manda ne te verra pas aujourd’hui.


Je vois Umaté entouré de cadavres mandaloriens, de chevaliers, de guerriers, de soldats. Je vois le fils de Zhell derrière ses gestes, derrière le commando.

Il les tiens, les maintiens à distance, les fait reculer. Je vois Naon dans le Dro Ardran qui tire et tire encore, qui fait sauter les transports de troupes avant même qu’ils aient pu se poser. Je vois le dernier souffle de la bataille.

Je vois les étoiles qui deviennent moins nombreuses au fils des minutes. Je ne vois plus les tirs en orbite, juste de morceaux qui se crashent parfois. Et les reflets, ouais…Les reflets de tout ça sur la glace sous nos pieds, comme si tout ça se passait deux fois.

Je vois Umaté en bas, face a un chevalier en armure bleue et argent. Ils se défient. Aliit contre Aliit. Je vois les ailes des fils de Zhell s’ouvrir sous ses pieds, une ombre se déployer sous lui, le chevalier enlever son casque ouvrir grand ses yeux. J’entends la fin de la bataille. J’enlève mon casque, le froid gèle mon souffle, l’odeur du sang et de chair brûlée est partout. Mais l’écho des chants résonne encore.

Je cherche Naon, je cherche les autres, j’attends des ordres. Je mélange Mando’a , Basic et Zabraki.
Je vois les regards partout, des regards morts, des regards agonisants, mais aussi des regards vivants. Ouais vivants.
Et leurs yeux se reflètent dans la glace et pour chaque regard vivant reflété, les morts voient aussi la victoire.


Ouais… Y a des moments comme ça… Y a des moments où on s’dit que jamais on pourra les oublier. Et si ça devait arriver, les reflets dans la glace eux n’oublient pas, ils pourront toujours nous les rappeler. »

11 avril, 2007

Orage, souffle, nouvelle page…

- « Parfois les trucs vont trop vite, ou ils vont trop fort... C’est comme ça.

J’vois pas trop comment on pourrait vraiment expliquer le « c’est quoi l’intérieur des guerres Mandaloriennes ». Ça serait des putains de clichés à deux dataris…

J’crois bien qu’en y pensant un p’tit peu, les guerres Mandaloriennes c’est différent pour chacun, parce que chacun doit choisir où il va pose son putain de cul, et que souvent c’est là qu’on s’rend compte qu’on en a un, et qu’on peut même le poser quelque part…
C’est pour dire.

L’autre jour Morli Orcor m’disait, « ça craint les gens se rendent compte qu’ils peuvent bouger qu’en s’en prenant plein la gueule… Alors que finalement ça tourne mieux quand ils réfléchissent deux minutes pour faire la paix »…

Ouais, moi j’dis comme le vieux Corelli qu’était là, se foutre sur la gueule de façon régulière on pourra pas l’changer, ça va ça vient, ça fait partie du cycle. Faut juste espérer qu’après on en fasse quelque chose de bien.


Ouais les guerres à cette échelle, ça a quelque chose de bizarre… Les gens s’aiment et se détestent en deux secondes, ça paraît plus intense, comme du vrai Lum pas coupé… Le truc qu’on voit qu’une fois dans sa vie et qui, du coup, a tendance à sacrement marquer.

J’ai fait quelques batailles, pas vraiment genre escarmouches. Je connaissais au moins de réputation les gars qui nous blastaient la gueule et à qui on blastait la gueule. Ca change rien en fin de compte, ça fini pareil, y en a un qui gagne l’autre qui perd, avec de la chance on est vivant tous les deux à la fin, et, à la prochaine, on remet ça… Mais le moment où tout se joue, le moment où t’es au milieu des gars, où ça crie, où ça bouge, où on s’couvre, où on sait pourquoi on est là, qu’on accepte d’être là, et de faire c’qui faut faire..

Ouais ce moment-là, tu peux pas le raconter, tu peux pas l’décrire, c’est le moment où tu sais que les choses vont se passer et que t’es au milieu, et que t’es à ta place.

Moi j’me méfierais d’un gars qui a jamais ressenti ça d’sa vie.

J’étais à la bataille d’Vortex, si j’me rappelle bien c’était les Fett qu’on avait là-bas. Pas des tendres, on sait qu’c’est un clan majeur, des fois qu’on ait des doutes, ils sont venus l’prouver… On a tenu plus de quatre jours standard en bataille constante, sous feux ennemis, sous bombardements et en couverture constante des zones civiles…

 C’était chaud, très chaud, des falaises partout, des trucs à pics comme terrain d’jeu, pas vraiment terrible. Mais au bout du deuxième jour, quand tu sens le sang et la poussière à plein nez, quand t’aimerais dormir deux heures, que t’aimerais qu’ils te foutent la paix, que tes putains de pieds te font tellement mal, que t’es entrain de penser qu’une amputation au zhaboka peut pas être pire…

Alors tu respires un grand coup, et ça paraît plus clair. Tu sais pourquoi t’es là, tu piges le truc, tu vois plus pareil ton putain de terrain, tu vois plus pareil les lignes de progression, et d’un coup t’as plus mal. Ouais t’as plus mal, parce que tu sais. Tu sais que tu peux crever, tu sais qu’tu peux t’en sortir, tu sais que les choses doivent se passer et que des fois c’est comme un orage, si tu sais où il faut être, alors il fera que passer…

C’est là que tu deviens plus calme, que t’es moins essoufflée, ça ressemble un peu à c’qui peut s’passer après la bataille, mais en plus rapide, en moins planant.


Ouais, Vortex c’était chaud. C’est là que j’ai pigé qu'la guerre, ça pouvait être un truc à part, plus que les frappes que j’avais pu voir avant, les petites batailles et tout ça. Quand j’ai vu les miens tomber, quand j’ai vu les ennemis tomber, quand j’ai vu les coulées de sang sur l’armure de Naon, quand j’ai vu les lignes de tatouages de mon frère changer à cause de la boue et de la poussière. Quand j’ai senti un truc plus grand, un Aliit contre un Aliit.

J’ai pas eu le temps de tout comprendre là-bas. J’ai enchaîné avec Alzoc III. Ouais… Le temps de dormir, vérifier son matos, recompter ses membres et c’est reparti. Comme un de leurs bouquins, une page après l’autre. Vortex, page tournée, Alzoc III nouvelle page. On sait pas c’qui va être écrit dessus, on sait juste qu’on va l’écrire.

On espère aussi que ça sera un Happy end digne des holos Corelli. P’tre avec moins d’échange de salive, ça, ça s’rait pas mal. Et t’arrives là-bas, et tu regardes une flotte tellement énorme que tu te demande c’qui pourrait l’arrêter. Et on t’donne ce qui va arriver en face. Sérieux, c’est fou c’qu’on peut déployer comme vaisseaux pour une bataille.

D’un côté comme de l’autre. Les choses se font en grand sur Alzoc III. Ça fera une bonne intro pour la nouvelle page. Du coup quand on pense à l’intro, on réfléchi plus à la fin. On pense juste à c’qui va venir après. Pas plus mal, ça laisse le suspens à ceux qui savent pas encore qu’ils seront plus en état d’écrire après la bataille, mais dont le nom sera écrit.


Ouais, moi j’me méfierais d’un gars qui arrive pas à voir le souffle de la bataille. C’est le genre de gars qui s’ra jamais un bon écrivain. »