Radio Dianoga: On est ici et on vous voit

--- Bon alors les petits scurriers ? ça vous fait quoi la liberté ? Nous non plus on a pas l’habitude, ça nous fait tout bizarre bizarre comme une holo où Sa Grande et Magnifique Seigneurie Merveilleuse Vador sourirait. Ouais hein… malsain un peu. . --- On suppose que vous avez tous vu la belle retransmission en provenance de Damperio concernant l’avenir du secteur. Ça devait être super intéressant mais…NOUS on a relevé un truc que PERSONNE n’avait vu. Blast ils ont du matériel pour retransmettre les damperis ! Mais qui sont-ils vraiment ?--- Notre point hebdomadaire sur la flotte rebelle de Riva. Depuis que l’Empire a décidé de se barrer de chez nous, ça doit être très calme. Voir même ennuyeux . Du coup on se disait que ça serait sympa de commencer à tourner un mélange entre « Vaisseaux en perdition » et « Les feux de la Passion de Correlia ». Un truc passionnant qui se passe au sein de votre flotte. Histoire de pas trop rester sans rien faire et sans but quoi (on est pas la cour de Sa Splendide Lumiere Brillante Palpatine) … Et puis avec le temps ou vous êtes resté impériaux l’air de rien, on sait que vous savez jouer la comedie. --- Notre décompte des semaines sans intervention de Jolina Khannt voulant nationaliser-redistribuer-gueuler sur les nobles-emmerder des nucléaires est aujourd’hui à 6 semaines. Oui on sait, c’est du jamais vu et c’est impressionnant. Non. On a demandé à ses parents l’air de rien, elle est pas morte.–--- Transmission terminée. Vous pouvez revenir à vos activités prescrites par le ComPorn. ---

20 février, 2007

Fumée de barrattes et histoire de vie.


J’suis pas vraiment une chroniqueuse… Pas comme on l’entend sur Iridonia… Mais des fois quand ça vaut le coup, je me rappelle de c’qu’on me raconte, de c’qu’on m’dit… Et j’le transmet…Parfois... Quand ça vaut le coup…

Propos recueillis dans une cantina de Taris, à 3h20 du matin heure locale.

« J’ m’appelle Libek Jaren, peut être que mon nom te dis quelque chose... peut être pas. Ca doit dépendre d’où tu froissais de la tôle ses dernières années. Moi, je sais d’où je viens et on me le rappelle assez souvent pour que je l’oublie pas de sitôt. Mes parents sont des pontes sur Alderande, rien de honteux en soit, ils sont même plutôt agréables et ouverts, de parfaits Alderanniens en sommes. Leur seul problème c’est qu’ils ont désespérément envie que je poursuive une carrière qui m’intéresse pas. Moi la diplomatie c’est plus trop mon truc... ça l’a été, mais c’est plus le cas.

Finalement je me sens plus a l’aise avec les gens de la Frange, ou des Colonies. Moins d’hypocrisie sûrement. Pourtant ils avaient tout fait pour que ça marche pour moi, bonne éducation et tout ça, et j’dis même pas pour mes fréquentations...
Dés que j’ai été en age de savoir dire mon nom, ils m’ont mis dans les pattes un précepteur, un bon d’ailleurs, un Drall assez âgé... Le genre qu’on veut pour ses enfants.. Il m’a donné des cours pendant plus de dix ans... Sympa ce Dacem, mais il remplaçait pas des camarades de classe... C’était aussi celui de mon grand frère, Draan, on se marrait bien en parlant de nos cours...

Jusque là, pas de problème. Je marchais dans les pas qu’on m’avait dis de suivre...
Puis j’ai continué, j’ai assisté à des rendez-vous gouvernementaux de moindre importance, et je traînais jamais bien loin des spatioports. Officiellement pour voir les arrivées, en fait pour me marrer avec les techniciens qui savaient pas qui j’étais.
Puis j’ai du faire mon service militaire, même si on est pacifiste dans l’âme, on surveille au moins notre espace. J’ai été placé dans la flotte de surveillance, on m’a formée aux réparations de vaisseaux... J’en ai vu des belles quand j’étais là bas... Des vaisseaux qui nous arrivaient dans des états incroyables. J’pensais même pas que ça pouvait encore voler... Les missions de récupérations et de surveillance c’était pour nous...

On finit par s’y faire aux bruits des machines...

Y’avait une cantina ou on se retrouvait tous quand on était en perm, un truc ou on passe encore cette vielle musique de compositeurs morts il y a trop longtemps.. Pas de lumière ou presque.. De l’alcool pas cher.. Beaucoup de camarades, pas mal de techniciens. Tout le monde s’appelait par son prénom, en perm, pas de grade. C’est la règle. J’avais quoi.. Dix huit, dix neufs ans ?? Ouais c’est ça.. Certains savaient qui j’étais, la fille d’un membre du gouvernement, ça passe pas facilement inaperçue..
Mais ils disaient rien, et j’faisais ma part du boulot.. C’est là que je l’ai rencontré, il était sympa, un technicien de l’astroport. Un de ceux qui s’occupent de rafistoler et de charger les cargos lourds... Dydes Hadal qu’il s’appelait. Il gérait même une équipe de dix personnes, il en était content de sa nouvelle promotion.. On a commencé à se voir un peu, puis un peu plus... Quand il a commencé à parler mariage, j’ai compris que ça passerait jamais avec ma famille. Lui il avait même pas pensé à ça.. Tu parles !!! Parfois il était vraiment naïf... et moi, ça me plaisait d’habitude...

Pas cette fois, j’savais même pas quoi lui dire, alors j’ai attendu... C’est là que j’ai fais ma connerie. Une plaque de coque est tombée sur le speeder de ses techniciens, aucuns survivants qu’ils ont dis. Il s’en est pas remis... C’était l’ombre de lui même. J’ l’ai plus vu sourire à partir de ce jour là. Il disait que c’était d’sa faute et qu’il aurait du être là. Finalement, il a fini par les rejoindre... On l’a trouvé, son blaster encore dans sa main. Un impact sur la tempe droite. Et dire que j’avais pensé que j’ lui ferais oublier ça... Des conneries de gamine quoi...

J’ai fais ce qu’il fallait pour aller de l’avant.. Même aujourd’hui j’me dis que j’y suis pas encore arrivé... Faut laisser du temps.
J’ai fini mon service, pas dans le meilleur état mais je l’ai fini...

J’suis rentrée chez moi, et j’leur est dis que je voulais prendre du recul et tout ça.. Ils ont été très compréhensifs, « Nous comprenons que c’est très difficile pour toi, et nous acceptons ce besoin légitime, mais n’oublie pas que nous sommes là... ». Ouais, ils ont moins apprécié quand je leur est dis que je comptais prendre le large... Mais finalement ils se sont dis que ça durerait pas cette histoire, et ils ont déterré un vieux Transport CSD, La Lueur d’Alderande, des que je l’ai eu j’ l’ai rebaptisé L’Ombre d’Alderande. J’trouvais qu’ça collait mieux...

J’ai fais quelques trajets, avec comme capitaine un gars qui voulait rembourser son créancier pour récupérer son vaisseau. Ma famille m’avait laissé quelques dataris, j’le payais avec ça, en attendant. J’faisais les réparations, et il y en avait.
J’ai rencontré des gens de ci de là.. Une fille sympa, une Twi’lek. Ouais je sais ça va pas ensemble sympa et Twi’lek, d’habitude... Une indépendante.. On en trouve parfois sur certains mondes de la Bordure. Das’Liren c’est le genre de fille à te coller un blaster entre les deux yeux et à t’expliquer, qu’elle, c’est pas une danseuse... Une fille marrante... Elle a un commerce d’alcool, spécialisé dans le Ryll. J’ai traîné un peu avec elle, j’ai vu ses clients, ses fournisseurs. C’est là que j’ai compris que sa vie était pas vraiment facile, mais qu’au moins c’est elle qui la construisait.

J’ai repris le large, en lui laissant pendant quelque temps mon vaisseau. Je me suis embarqué sur un transport léger, un Czerka, le genre d’appareil qui vole encore par miracle, et qui décolle à grand coups de clefs à molette dans la propulsion subluminique. Y avait qu’un membre d’équipage, un Corelli assez bougon, passant son temps à expliquer que la chance c’était pas vraiment un truc pour lui.. Il me payait parfois, quant il pouvait... Et moi je découvrais d’autres planètes.

J’ai vu les levés de soleils de Tatooine, les pluies d’Onderon, les couchers de soleils sur la terre poudreuse d’Ord Mantell.. J’ai aperçu au détour des astroports les techniciens qui s’affairaient... Ils sont partout pareils les techniciens... Ils m’ont tous rappelé ceux de chez moi. J’espère juste que ça continuera comme ça pendant un temps, j’espère juste que je n’aurai pas à nouveau à subir à la mort en face... J’espere juste que j’aurai le temps d’oublier… »


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