Il y a bientôt 32 ans, naissait dans une banlieue huppée de Corulag, Nothomb Corian Salamno d'Isobar, fils d'un ancien médecin militaire au cours des guerres noires et d'une aristocrate, adepte convaincue des bienfaits de l'Ordre Nouveau.
Il grandit entouré et aimé, pas rebelle pour deux sous, dans la certitude confortable que l'Ordre Nouveau bénéficiait à une ample majorité des habitants de la Galaxie. Ce qui se limitait à son niveau, à des mondes idéologiquement ou géographiquement proches de Coruscant, et dont les populations non-corelliennes s'étaient souvent auto-exclues. (Il paraît qu'elles n'avaient pas pris le bon wagon du Maglev de l'histoire )
Élevé au doux ronron du ComPorn, le jeune adulte choisit d'intégrer la version civile des forces de maintien de la paix galactique prônée par notre bon et légitime Empereur.
Au gré de ses affectations, il acquit la paisible conviction que la vie humaine méritait par-dessus tout d'être préservée. Neutraliser un agresseur n'impliquait pas nécessairement l'emploi d'armes létales.
Son parcours, poste après poste, d'une promotion à l'autre, jusque sur une petite lune, Shaïtan, qui devait lui permettre de se rapprocher des Mondes du Noyau, les seuls qui valent la peine d'être habités, car, c'est bien connu, plus on s'approche du Trône, et plus on éloigne l'emprise corrompue du pouvoir des Moffs qui, alliés à la puissance commerciale trouble de ces immondes sullustains s'évertuent à pervertir les nobles idéaux impulsé par l'Empereur.
(...) Shaïtan. Un monde paisible. Peu de tensions internes l'animaient. Il était vivant et ben.. trop "normal" pour être autre chose qu'un trou de ver de l'univers.
Une fois affecté ici normalement, on ne reçoit pas de promotion pour réintégrer le noyau. Tant pis.
En faisant jouer quelques appuis familiaux, d'ici quelques temps, il devrait être possible de changer de juridiction. Quelque chose qui puisse permettre un jour, d'attraper la queue de Grendel.
Puis des rapports tombent, faisant état de troubles. Les rapports d'espions sont partiellement corroborés par des observations de patrouilles, des indics, etc... mais il y a un decalage, un peu comme si on plaquait un scénario d'holo d'Adarlon, et qu'on demande à un réalisateur indépendant de produire les effets spéciaux du champ d'astéroïdes avec moins de 5 crédits et des hormones de croissance. En étant minutieux, les proportions événements/contexte n'étaient pas respectées.
Mais les ordres du SurSecteur devaient l'être, eux. La promulgation de la loi martiale à résonné comme une onde de choc, et les schémas de quadrillage devaient permettre de retrouver les fauteurs de troubles, aussi bien que d'éradiquer tout le monde, et que Grendel y retrouve ses petits, si on ne discernait pas qui était qui.
Le BSI avait implanté des hommes dans la brigade, trop évidents pour être les seuls.
Il fallait les rechercher tous. Et les neutraliser, pouvoir brouiller l'écoute à tout prix, qu'ils ne puissent pas servir de relais en temps réel.
Ça sentait trop mauvais. Quand l'ordre est tombé d'exterminer une population passive et pas révolté, j'ai demandé confirmation et neutralisé les coms du BSI.
Vive le bruit blanc!
La confirmation est arrivé, difficilement audible. L'ordre répercuté à été de poursuivre les patrouilles et d'arrêter les Sullustains à fins d'interrogatoire.
La mise aux arrêts n'a pas tardé. La sanction aurait dû être fatale, et ne le fut pas grâce à l'intervention des appuis familiaux auxquels je pensais devoir ma mutation. Pas pour ma survie. La mort aurait été préférable à ÇA.
Dégradé et mis au ban des forces de sécurité, nom entaché de la honte et du déshonneur, et banni loin des mondes du Noyau.
Après ça, la perte des droits sur le nom de famille et la perte d'héritage familial prêtaient à sourire...
Six mois plus tard, un cargo contrebandier pourri mal entretenu comme tout me déposait sur Laghsey, début d'un fameux merdier..... (...)
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