Radio Dianoga: On est ici et on vous voit

--- Bon alors les petits scurriers ? ça vous fait quoi la liberté ? Nous non plus on a pas l’habitude, ça nous fait tout bizarre bizarre comme une holo où Sa Grande et Magnifique Seigneurie Merveilleuse Vador sourirait. Ouais hein… malsain un peu. . --- On suppose que vous avez tous vu la belle retransmission en provenance de Damperio concernant l’avenir du secteur. Ça devait être super intéressant mais…NOUS on a relevé un truc que PERSONNE n’avait vu. Blast ils ont du matériel pour retransmettre les damperis ! Mais qui sont-ils vraiment ?--- Notre point hebdomadaire sur la flotte rebelle de Riva. Depuis que l’Empire a décidé de se barrer de chez nous, ça doit être très calme. Voir même ennuyeux . Du coup on se disait que ça serait sympa de commencer à tourner un mélange entre « Vaisseaux en perdition » et « Les feux de la Passion de Correlia ». Un truc passionnant qui se passe au sein de votre flotte. Histoire de pas trop rester sans rien faire et sans but quoi (on est pas la cour de Sa Splendide Lumiere Brillante Palpatine) … Et puis avec le temps ou vous êtes resté impériaux l’air de rien, on sait que vous savez jouer la comedie. --- Notre décompte des semaines sans intervention de Jolina Khannt voulant nationaliser-redistribuer-gueuler sur les nobles-emmerder des nucléaires est aujourd’hui à 6 semaines. Oui on sait, c’est du jamais vu et c’est impressionnant. Non. On a demandé à ses parents l’air de rien, elle est pas morte.–--- Transmission terminée. Vous pouvez revenir à vos activités prescrites par le ComPorn. ---

06 mars, 2007

Lum, Putes, Nar Shaada...

Y a des histoires qui marquent. Des histoires qu’on peut pas oublier. On sait pas pourquoi. C’est comme ça. P’tre qu’elles ont une force propre. P’tre que c’est les gens qui les racontent, ou ceux qui les ont vécues. C’est comme ça. Parfois, on peut pas dormir quand on y repense. Ça fait partie du jeu. Parfois vaut mieux y penser à ces moments là, qu’en rêver. Ouais. Parfois vaut mieux pas en rêver….

Propos recueillis dans une cantina clandestine de Nar Shaada à 5h30 du matin, heure locale.



- « Ici, on rigole pas. Pas marrant tous les jours. Pour sur. On voit des trucs pas ordinaires. Encore plus si on a quelques dataris. J’crois que c’qui a ici, ça existe pas ailleurs. Le bon comme le mauvais, tu vois ? Ici, c’est Nar Shaada. Ça veut dire quelque chose. Pour tout l’monde. Ici, y a tout et y a rien. On est tout et on est rien. A la fois jamais libre, pas vraiment esclave.
Ici, on voit plus de blasters dans les rues que d’honnêtes citoyens. Alors ouais, on voit des trucs pas ordinaires.
J’me rappelle d’un truc, ouais , un truc qui s’est passé y pas très longtemps dans le bloc DFC 438. J’sais pas si j’ai l’droit d’en parler. Ouais personne n’en a parlé. Peut-être que c’est passé inaperçu. Mais moi, j’étais là-bas. J’l’ai vu comme j’te vois.
J’sais pas si tu sais. T’as pas l’air d’ici toi. Le bloc DFC 438, c’est là qu’y a les plus belles putes qu’un gars comme moi puisse se payer. Et propres, ou presque. C’est rare ici. Pas l’genre à crier pour sur. Mais au moins pas l’genre à devoir être calmée .

T’as pas l’air contente… C’est bon, c’est bon. J’arrête de parler d’ça.

Bref j’étais là-bas. Du genre occupé. Vais pas te faire un dessin, j’crois qu’t’as compris.
J’savais qu’à côté aussi, ils avaient l’air… occupés. La petite Twilek, celle que j’aimais bien, une p’tite jeune, arrivée il y a deux ou trois années standard, j’crois qu’elle était a côté aussi. Avec la dévaronienne. Et ce gars.
J’l’avais vu partir avec elle. Juste avant moi. Il avait eu la p’tite. Dommage pour moi. Pas que je sois sentimental. J’ai juste mes habitudes.
Le gars il commence à s’amuser avec les deux putes.

Non, c’est pas ça le truc pas ordinaire… Me presse pas. Faut laisser le truc venir tout seul des fois.

Au bout d’un moment… Non, j’te dirais pas combien temps. C’est intime ça. Mais au bout d’un moment, j’entends des portes qui s’ouvrent un peu partout. Et pas toutes seules. Ou pas de l’intérieur. Non, les ouvertures à coups de blasters. Ce qu’on appelle ici, le coup de sonnette.
C’est jamais bon le coup de sonnette. Ça veut dire qu’ils cherchent quelqu’un ou quelque chose. Et des fois ils regardent pas trop. Ils peuvent se planter. Ils peuvent confondre, tu vois ?
Ouais, c’est jamais bon le coup de sonnette.
Là, j’me planque façon Ryn. J’savais que c’était pas pour moi. Mais j’te l’ai dis, peuvent confondre. J’vois qu’la porte s’ouvre d’un coup. Des bruits de bottes. Un bâton lumineux dans la gueule. J’vois plus rien. La fille avec moi, gueule. Blast, ça gueule fort les Cathars.. J’aurais pas cru, tu vois ? Cette idiote arrête pas de gueuler. Le gars ça l’énerve. Elle, elle comprend pas. À côté aussi ils ouvrent la porte. Ça gueule pareil. J’reconnais la p’tite. Elle s’y fait pas à Nar Shaada. Pas à ça en tout cas.
Ça commence à tirer à c ôté. Ça va vite, j’sais pas qui tire sur qui. Mais j’parie pas sur le gars. Dans ma piaule, ça crie plus. À côté non plus. La Cathar a la bouche ouverte, et ça saigne. Ses yeux, j’les vois un peu. Ils brillent plus. Ça pue le tibana partout.
Les gars sortent. P’tre qu’ils m’ont oublié. P’tre qu’j’étais pas important. Je sais pas. J’veux pas savoir.
J’entends qu’ça cherche à côté. J’bouge plus. Ça cliquette.

Ouais, ouais, je sais. J’suis pas allé voir de suite. C’est c’qui fait que j’peux t’parler.

J’suis resté un p’tit moment dans la chambre. Le sang de la Cathar dégueulassait mes fringues. J’ai passé mon pantalon. J’ai pris mes bottes, mes équivalences. Les gars étaient partis.
J’suis passé dans l’couloir. Y avait plus d’lumière. Ou presque plus. À côté ça puait plus le tibana que dans ma chambre. Y avait la dévaronienne à travers la porte. Sur le ventre. Ça saignait beaucoup. Partout dans l’encadrure. J’l’ai enjambée. Y avait le gars. Assis. Le torse cramé. La p’tite couchée sur ses jambes. Raide aussi.
J’voulais récupérer des affaires à eux. Pour les familles.
Ouais, bon, de toute façon ils en feraient plus rien. Et j’l’aimais bien la p’tite.
Là j’l’ai vu. Le boîtier. Ça clignotait. Rouge. Vert. Rouge. Vert. Rouge. Vert.

J’ai couru. Ouais, pas cherché à comprendre. J’ai couru. J’ai pas crié pour prévenir.
Ça a sauté. Ouais. Ça a sauté. J’blague pas.
J’me suis barré. Pas envie qu’on m’voit dans l’coin. Mais quand j’suis revenu… Plus tard…
Ça puait toujours, mais y avait plus personne. Plus la dévaronienne, plus la p’tite. J’suis allé voir leur ami.
Ouais, leur ami. Tu vois c’que j’veux dire… Fais pas la woort. Ça marche comme ça ici.
Le gars me regarde. Et y me dit qui a jamais eu de dévaronienne, et qu’il connaît pas la p’tite. D’un coup. Et il s’marre.
J’vois pas pourquoi y s’marre. J’l’aimais bien la p’tite, moi… Méritait un peu mieux. Brave fille. Ouais, j’vois pas pourquoi il s’est marré… »

3 commentaires:

pititisa a dit…

Triste nouvelle: soit on a fait le nombre maximum de commentaires sur un blog, c'est à dire: 240, soit quelqu'un a bloqué notre forum préféré...
Tout tristes nous sommes...

Jo a dit…

Dommage, pour une fois j'aurai aimé un commentaire sur mon texte... Bah ça arrivera bien un jour...

Anonyme a dit…

Pense bête pour les petites truffines: "Va mourir, Isa, c'est pas ton forum ici !!! GRRRRRRR !"

Et maintenant à propos de cette chronique, je dis encore chapeau. Contrairement à d'autres, je la trouve pas sinistre. Juste carrément classe, catégorie film noir. Tiens, marrant, Kirath nous prouve que ça aussi, on peut le faire avec Star Wars.

Et avec brio.